Quito - Cuyabeno
Nous avons contacté Gérald, l’acheteur avorté d’Emile, qui vit à Quito et y tient une agence de voyage. N’ayant pas le temps de nous y rendre par nos propres moyens, nous avons décidé de voir la profonde Amazonie par l’intermédiaire de son agence. A peine arrivés à Quito, nous fonçons le retrouver pour réserver le tour. Le contact se fait très facilement, au point que nous nous retrouvons au bar d’à côté tenu par un très sympathique Suisse qui fête sa « dépendaison » de crémaillère. Quelques verres de bière et de rhum plus tard, nous nous retrouvons embarqués par Juana, la femme de Gérald, dans un club de salsa. Nous découvrons ainsi le quartier de « La Mariscal » où se concentre toute l’animation nocturne de la capitale. Nous sommes ensuite invités à dormir chez « Gégé » (pour les intimes ;-) ) et son adorable épouse et même à séjourner dans leur chambre d’amis tant que nous serons à Quito. C’est ce qu’on appelle un accueil des plus agréables !
Le lendemain, au plus grand souhait de Juana, nous passons la journée à nous prélasser comme il se doit un jour férié en Equateur. Nous en profitons pour admirer la superbe vue sur la vallée qu’offre leur terrasse. Plus tard, nous irons nous balader dans leur quartier, afin de ramener quelques scampis pour faire un ceviche. Et oui, encore ! En plus, l’Equateur, c’est le paradis du scampi ! Ils coûtent aussi cher que le pain, et on en trouve pour tous les goûts : des grands, des petits, des roses, des gris, des tigrés. Après un petit cours de cuisine locale improvisé, nous dînons avec le plus grand des plaisirs.
La suite du programme, c’est une soirée chez Xavier et Nina, un couple d’amis de Gérald que nous avions rencontré la veille au bar du Suisse et chez qui Emile nous attendra sagement pendant notre expédition en Amazonie. Sorti d’un délire de soirée bien arrosée, ils nous ont proposé de les rejoindre pour un petit souper entre amis sur le thème des sardines. Pourquoi pas ? Unique condition : chacun doit amener une boîte de sardines, c’est le droit d’entrée… Nous sommes reçus comme des rois et, à nouveau, nous passons une soirée plus que sympathique !
Le lendemain, nous passerons un peu de temps à découvrir le centre historique de Quito, qui est tout de même une des premières villes d’Amérique du Sud à avoir reçu le titre de patrimoine mondial de l’UNESCO. Un peu à l’image de Cuenca, son architecture coloniale raffinée et ses imposantes cathédrales donnent à cette capitale un superbe cachet. Nous assisterons, un peu par hasard, à un spectacle de danses traditionnelles qui sera comme la cerise sur ce superbe gâteau.
Nous partons déjà le jour suivant pour la ville de Lago Agrio, au bord de l’Oriente, nom donné à la forêt amazonienne en Equateur. Normalement, ce sont 7 heures de bus qui nous attendent. Mais c’est un peu plus long quand il faut changer deux fois de pneus sur la route et qu’un mouvement de révolte mené par des passagers insécurisés par l’état du bus se déclare… Cependant, la route, entre les chutes d’eau et les forêts à perte de vue, est superbe. Le mercure monte, la pluie et l’humidité se font ressentir, on est visiblement dans la bonne direction !
Lago Agrio est en soi une ville peu recommandable en raison des nombreux trafics illégaux liés à l’exploitation de l’or noir, le pétrole. Mais c’est un passage obligé pour atteindre le Jamu Lodge où nous passerons trois nuits au beau milieu de la jungle. Nous dormons donc à l’Hotel « di Mario » et nous n’en sortirons que pour observer une procession religieuse qui faisait grincer les tympans !
Deux heures de minibus et deux heures de pirogues à moteur seront encore nécessaire pour atteindre notre hébergement et profiter pleinement du délicieux climat de l’Amazonie, à savoir la pluie, la pluie et encore la pluie. Quel contraste ! Tout sent l’humidité ici, ce qui n’est pas surprenant quand un vêtement mouillé n’a toujours pas sécher après 5 jours… Le lodge est magnifique ! Il est totalement perdu au milieu de nulle part et nous ne sommes que trois (la 3e personne étant une sympathique hollandaise qui se prénomme Megje), plus notre guide David et le personnel de "l'hôtel" ! Nous serons rejoints 2 jours plus tard par un chouette groupe composé d'Israéliens et d'Anglais d'origine pakistanaise (confrontation intéressante qui donnera lieu à pas mal de conversation très instructives). A part ça, nos seuls voisins sont les singes et les araignées (pour info, l'énorme tarentule ci-dessous "logeait" à l'entrée du lodge)…
Au cours de notre séjour, nous avons pu observer de très nombreux animaux. Nous comptons à notre actif des singes, un jeune boa, deux tarentules et d’autres araignées effrayantes, des caïmans, des piranhas, des dauphins roses, des toucans, des perroquets et un tas d’autres oiseaux.
Une marche diurne, une autre nocturne, de la pirogue à moteur ou à pagaies, voilà les différents moyens de déplacement qui nous auront permis d’apercevoir cette superbe faune et flore.
Nous irons également à la pêche au piranha. C’est original et vraiment chouette (en tout cas, Lo était comme un enfant qui en veut toujours plus – encore… encore ! ). Deux personnes du groupe feront bonne pêche, ce qui leur vaudra de gagner une « caïpiranha », version amazonienne de la caïpirinha.
Nous aurons également l’occasion de visiter une communauté locale et d’apprendre à y faire du pain de manioc, depuis la récolte de la racine jusqu’à la cuisson sur le feu de bois.
Ils ont ici deux animaux de compagnie : Nacho, le singe laineux et un autre singe tout mini dont nous ignorons le nom.
Nous avons ensuite rencontré le chamane local qui nous a raconté en quoi consistait son « métier ». C’était intéressant bien qu’un tantinet trop théâtralisé. Il fera une séance sur l’un ou l’autre du groupe, dont voici le résultat :
Nous rentrerons à Quito des images magnifiques plein la tête avec le sentiment d’avoir pu profiter intensément de la jungle. On y serait bien resté un ou deux jours de plus mais on peut s’estimer heureux d’avoir déjà vécu une si belle expérience !
De retour à la capitale, on retrouve notre ami Gégé (Juana étant absente pour le boulot). On profitera encore un peu de l’ambiance de la ville avant de nous diriger vers la vallée del Chota, où nous rencontrerons Marc, un cousin éloigné de Seb installé en Equateur depuis plus de 25 ans.