Tafi del Valle - Rio Hondo
Sur la route pour Tafi del Valle, nous sommes particulièrement frappés par le contraste de végétation d’un flanc à l’autre de la montagne. Sécheresse d’un côté, forêt et végétation subtropicale de l’autre. Pauvreté d’un côté, richesse de l’autre. Nous vous laissons deviner ce qui s’assemble.
Le village de Tafi est très touristique. On y trouve donc des petites terrasses où il fait bon se reposer et des marchés artisanaux dans lesquels on ne peut s’empêcher de déambuler. Ce n’est pourtant pas là que nous nous sommes installés. Mais plutôt quelques kilomètres plus loin, au bord d’un lac, à côté du village « El Mollar » . Même si ce lac n’a aucun point en commun avec l’adorable nom de sa bourgade voisine, nous en avons bien profité pour faire des blagues toutes aussi fines les unes que les autres. C’est parfois assez troublant de se trouver dans des endroits enchanteurs et d’être confrontés à des noms si peu attrayants. A Iguazu, par exemple, nous nous sommes retrouvés face aux superbes chutes de « Lanus ». Charmant, non ?
Quoiqu’il en soit, l’endroit était superbe. Au bord de l’eau, entourés par les montagnes, parmi les chevaux. Nous y sommes arrivés dans l’obscurité de la soirée. C’est donc à l’aube que nous avons découvert ce beau décor.
Au matin, nous avons fait une petite tentative de pêche, très vite avortée à cause de l’intensité du vent. Lo en a donc profité pour aller se promener autour du lac.
Le bon prince voulut aller rechercher sa princesse au terme de sa balade. Il se mit alors au volant de son fidèle destrier. C’était sans compter que ce dernier allait s’embourber... De l’autre côté du lac, Emile semblait s’être affalé sur le flanc, comme pour nous dire qu’il voulait à tout jamais reposer dans ce cadre magnifique.
Heureusement, quelques braves gaillards du royaume de France vinrent à notre rescousse. Ensemble, nous parvînmes à vaincre les sables. En guise de remerciements, nous leur offrîmes un peu de vinasse et quelques bouchées de pâtes trop cuites. Nous prîmes congé d’eux quelques heures plus tard. Le prince et sa princesse purent à nouveau reprendre la route et furent bien aise de découvrir de nouveaux horizons. Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants… (La dernière phrase c’était pour la forme 
).
Tafi était notre dernière étape de montagnes. Nous quittons les hauteurs en serpentant au milieu de paysages de plus en plus verdoyants. La route nous mène maintenant à Rio Hondo, qui se situe dans la province de Santiago del Estero. La seule chose agréable dans cette région, ce sont ses thermes. Le reste nous semble extrêmement sale. En plus, nous sommes à nouveau confrontés à une tentative de corruption de la part de la police à l’entrée dans la province. Celle-ci nous demande de « collaborer » afin qu’ils puissent s’acheter une boisson… Nous faisons semblant de ne pas comprendre mais nous finissons par leur laisser 2 pesos (50 euro-cent), pressés de mettre fin à ces palabres dérangeantes.
Arrivés à Rio Hondo, nous logeons dans un camping avec une belle piscine fraichement remplie d’eau thermale naturellement chaude. Et tout ça, rien que pour nous ! Quel pied !
On ne sort pas du camping, qui est en fait le seul chouette endroit du coin. Etape agréable cependant, mise à part la taille des araignées qu’on peut y rencontrer. Et Seb n’a même pas fait pipi dans sa culotte !
Afin de ne pas se quitter sur l’image de cette vilaine créature, nous vous offrons en prime, aujourd’hui, la photo d’un bel oiseau que l’on rencontre un peu partout dans le nord de l’Argentine. Sa particularité est d’avoir une queue en forme de croissant lorsqu’il vole.
